Entre figuration et abstraction, une peinture cosmique
Si la peinture d’Omar Bouragba entre en résonnance avec la poésie du poète Paul Eluard, au cours de ces années prolifiques, c’est bien parce-que l’univers du peintre comme celui du poète, leur inspiration d’une grande cohérence et d’une haute spiritualité, se présentent à nous comme une évidence.
L’Humain est toujours là, il affleure, sous et à travers la matière, les couleurs et les volutes.
Omar Bouragba peint depuis un demi-siècle avec une constance tranquille, loin des conflits et des aspérités de la Vie.
C’est le Souffle qui l’anime et ses récentes créations font figure d’allégories enchantées.
Le Feu et l’Eau sont omniprésents, éléments transcendés par un ensemble de circonvolutions et une gamme chromatique qui n’appartiennent qu’à lui.
Emergent alors des esquisses de visages, véritables poussières d’étoiles, or, blanc, bleuté, noir, qui
éclosent en une délicate symphonie.
Omar Bouragba s’adresse directement à nos sens. Pour ce faire, il est parvenu à élaborer une
grammaire, une syntaxe, un vocabulaire pictural qui lui sont propre.
Il laisse alors son imaginaire et son savoir- Etre se déployer sur la toile, empreintes venues tout droit d’un Autre Monde.
Ses peintures, harmonieuses et fluides, nous emportent vers des rives toute de douceur et de tendresse, détachées des passions froides et souvent tristes de notre quotidien contemporain.
Laurence Veysseyre
Marrakech, le 3 Septembre 2021